L'emprunt national -

Que dire si ce n'est bien sûr la nécessité et l'urgence de cet emprunt national, destiné à faire rattraper les retards de la France dans les domaines qui conditionnent l'avenir et peut-être, en étant optimiste, à replacer la France en tête dans plusieurs de ces mêmes domaines. Chacun ne pourra qu'être d'accord avec les priorités établies.
Pourtant, il est nécessaire de rappeler quelques réalités : le montant de cet emprunt national - 35 milliards d'euros - correspond à seulement un quart du déficit public de l'année 2009. Cela indique bien la profondeur de la défaite des finances publiques de la France, engagée depuis bientôt 30 ans avec tous les budgets votés en déficit. Imaginez ce que la France aurait pu faire et ce qu'elle pourrait faire maintenant si les gouvernements de droite et de gauche avaient respecté une gestion de "bon père de famille" avec des budgets en équilibre . . . Enfin, il y a une autre réalité tout aussi évidente : cet argent qui sera utilisé par l'Etat et les sphères publiques sera-t-il bien dépensé c'est à dire en veillant à ce que chaque euro soit réellement utile. On peut légitimement en douter lorsque la "fringale" de la dépense des droits acquis et de la communication est si dominante comme maintenant et malheureusement pour la France depuis trop longtemps.

L'Observatoire de la République